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Photo du rédacteurChristel Engström

Reve Olver : un brun de nostalgie rétro pop




Avec « La prairie », Olivier de son nom de scène Reve Olver, nous plonge, avec légèreté dans une douce nostalgie. Sur des sonorités rétro propre à ses influences qu’il puise dans la pop des années 70’s, il évoque sensiblement à travers ses paroles, le caractère éphémère de la vie à travers les souvenirs de la jeunesse passée et partagée par un couple alors âgé. « La prairie » n’est pas un lieu précis, réel, mais par ce titre, il est plutôt question de décrire un moment, une atmosphère singulière et familière, celle du temps de l’insouciance qui berce l’enfance. Rêve Olver souhaite représenter l’espace mental, cet espace métaphysique dans lequel nous nous échappons pour se remémorer avec chaleur et mélancolie les moments de la vie si vite écoulés ; “La vie peut bien attendre ce monde si sombre que l’on fuit”, suggère Rêve Olver, auteur compositeur interprète qui signe ici, son

premier titre musical. Sortis à la rentrée 2019, « La praire » et le clip qui l’accompagne nous renvoient aux saveurs sucrées des souvenirs d’été. L’écoute se transforme alors en une agréable et pétillante dégustation qui permet de rompre avec la monotonie du quotidien.





Dès l’introduction, nos sens s’éveillent doucement sur les notes de piano et se retrouvent envoûtés par le chant lyrique et aérien de Trauma Amber, chanteuse qu’il rencontre au cours d’une soirée musicale improvisée sur les quais strasbourgeois. Puis, soudainement, nous sommes entraînés dans une vive énergie. Cette composition pop, soutenue par un beat électro, n’est pas sans rappeler celle de l’existence qui s’estompe ensuite et se meurt comme à son commencement au piano.


À l’image du cycle de la vie, de la rencontre, au mariage en passant par les divers tourments que l’on peut éprouver jusqu’à la vieillesse, « La prairie » retrace les âges et les épreuves traversés par les deux amants. Immergé par ces nappes sonores, nous nous retrouvons donc emporter au sein des remous tempétueux autant que ceux plus pacifiques qui composent l’existence et se retrouvent dans le motif des vagues, choisi pour illustrer la pochette du single.




Dans ce premier clip réalisé sur la côte basque, à Biarritz, nous suivons les émois amoureux et fougueux de nos deux héros principaux issus d’une bande de skateurs à travers une large série de plans filmés au bord de mer. Au même titre que la prairie, cet endroit spécifique qui constitue le lieu du tournage renvoie à un entre-deux poétique dans lequel il est possible d’écrire ses propres règles et de rêver à toutes les utopies. Ces jeunes acteurs illustrent de manière naturelle cette vie de bohème qui se situe à la lisère, à l’instar d’un lieu qu’ils se sont créés pour s’aimer et se mouvoir à leurs envies. Leitmotiv du clip, la culture de la glisse, que l’on retrouve à travers de nombreux plans liés au skate et au surf, constitue ici une source d’inspiration à partir de laquelle Rêve Olver souhaite évoquer l’esprit d’insouciance de la jeunesse dans lequel nous ne nous soucions guère que de l’instant présent. Ce faisant, nous retrouvons l’acteur principal, Victor, qui vient interpeller par la fenêtre de la bibliothèque sa “chérie”, Maribel, pour la convaincre de le suivre et d’échapper aux obligations et à l’ennui du quotidien. Des moments d’étreintes et de rigolade en passant par des situations plus tendues et périlleuses, ce court métrage retrace différents instants partagés entre eux et en compagnie de leur bande d’amis. De manière plus ou moins saccadée, les images qui s’enchaînent et oscillent entre des plans aériens de la côte et d’autres plus resserrés sur des moments exaltés en skateboard renforce l’imaginaire autour du sentiment de liberté. Le choix de réaliser le clip à l’aide d’une caméra super 8 et d’une caméra plus moderne s’explique par la volonté d’entremêler et d’alterner les images du présent à celles du passé. Ce montage tend volontairement à refuser toutes notions d’espace et de temporalités à travers lesquelles nous pourrions nous identifier. Il permet de souligner le caractère intemporel lié à l’éternelle capture des souvenirs par l’esprit. Le grain de l’image et les couleurs vintage obtenus grâce à la caméra super 8 suggère ainsi l’usure du temps altérant doucement les images mentales qui constitue le récit de nos souvenirs.


Comme une madeleine de Proust, Rêve Olver souhaite, à travers ce premier titre, mettre en lumière les sensations d’un souvenir retrouvé qui perdure dans le temps, dans la Prairie.




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