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Photo du rédacteurChristel Engström

Midnight Préfou : un peu de douceur dans ce monde de brut.

Parmi les talents que Groover nous permet de découvrir se cache parfois des petites pépites naissantes comme Midnight Préfou.

Une vraie sensibilité se dégage de cet univers musicale et même si une pépite à besoin simplement d'un peu d'eau et de temps pour pousser, elle n'en cache pas moins un futur diamant que nous voulions vous partager sur notre blog.

Découverte :

Tauopathie. Qu’est-ce que c’est que ce mot étrange ?


Tout d'abord un peu de thérorie :)

Tauopathie vient d'un terme médical à l'oriigne pas très gaie qui désigne les pathologies liées à des dépôts intracérébraux de protéine Tau. Ces dépôts sont responsables de maladies parmi lesquelles on retrouve notamment la maladie d’Alzheimer.



Mais Tauopathie c’est également une chanson des Midnight Préfou, qui est extraite de Wanderlust, leur dernier EP tout récemment sorti le 23 septembre 2019.


Sur un rythme de valse, la voix posée sur une douce association de guitare et de violoncelle, on apprend à connaitre cette personne pour qui le passé semble s’effacer à mesure que présent s’écrit. Un texte poignant, subtile, oscillant entre douceur et peine, où le quotidien tristement solitaire est ponctué de situations cocasses. Le poids de la maladie est raconté avec tendresse, et les tribulations du protagoniste nous émeuvent autant qu’elles nous font sourire.


Fondé en 2018 par Clélia, Arthur, Martin et Clément, alors étudiants à l’ENSM (école nationale supérieure maritime) du Havre et l’ENS (école normale supérieure) de Lyon le groupe des Midnight Préfou se plait à composer des musiques folk tirant vers la pop, écrites parfois en anglais, parfois en français, associant souvent dans leurs titres la guitare, le piano, le violoncelle, et l’ukulélé, rajoutant parfois un zest d’accordéon à l’occasion. Les quatre musiciens aiment se jouer du décalage entre le sérieux, parfois même la tristesse des textes de leurs chansons et cet humour léger et absurde utilisé sur leurs réseaux sociaux. Le titre de leur premier album en est l’illustration parfaite : intitulé « Bubulle is dead », il fut écrit en hommage à leur défunt poisson rouge, dont ils n’hésitent pas à instrumentaliser le décès pour promouvoir leur album : « Si vous ne l’écoutez pas pour vous, faites-le pour lui ».




Le dernier EP du groupe, Wanderlust a été enregistré en Bretagne, dans un studio de fortune rapidement assemblé dans la chambre d’Arthur. Il a été ensuite mixé et masterisé par STORK mastering, alors que la moitié des membres faisaient leurs sacs à dos pour partir à l’aventure. Après avoir rendu leurs appartements, et quitté leurs travails, ils ont décidé d’aller s’installer un an en Nouvelle-Zélande et enfin découvrir à quoi ressemble la vie de l’autre côté du monde, avec la tête en bas.


On retrouve dans cet EP l’univers qui caractérise ce jeune groupe de musique : des rythmes folks doux mais prenants, des textes mélancoliques et désabusés, une ambiance pleine de spleen et de désenchantement avec parfois quelques éclairs d’espoir ou d’amour selon certains. En bref, des chansons sans leçon de morale, sans explication lumineuse sur le sens de la vie et de notre existence, avec pour seul but de nous faire voyager un peu, à défaut de nous distraire le temps de quelques notes.




Avec Tauopathie, les Midnight Préfou nous racontent l’histoire d’une vie comme il en existe des milliers.

"C’est la vie de ceux qui sont seuls, celle de ceux qui s’oublient et qu’on oublie un peu, parfois. L’histoire de celles et ceux qui étaient nos héros d’avant, des personnes à la santé de fer, à l’optimisme d’acier, et au sourire à l’épreuve de la pluie. L’histoire de ceux que l’on croyait invincibles, éternels, de ceux qu’on imaginait vivre 100 ans au moins.


Malheureusement le temps défile, et la vie passe sans jamais trop s’arrêter. On grandit un peu et nos héros vieillissent. Ceux que l’on croyait un jour invincibles paraissent plus maintenant fragiles, et sans trop savoir quand tout a commencé, sans savoir trop pourquoi exactement, on regarde impuissant ceux qu’on a aimé s’effacer lentement. On pleure un peu quand on apprend leur maladie. On rit ensuite quand ils partent acheter du pain avec leur baguette sous le bras. On se fâche parfois quand ils s’énervent contre nous, contre eux, contre la vie qui ne voulait pas les laisser profiter un peu plus longtemps. Et finalement, malgré notre mémoire bien en place, on se prend à oublier le passé de ceux qui ne peuvent désormais plus vivre qu’au présent. On s’agace de répéter, on se fatigue d’être sollicité, on maudit cette dépendance malheureuse. On regrette les moments qu’on a laissé passer, et pour finir, on se prend malgré nous à espérer. "


Pour eux, pour ces personnes qui n’ont désormais plus rien de celles que l’on aimait encore il n’y a pas si longtemps, pour ceux que l’on ne pourra de nouveau aimer que lorsqu’ils ne seront plus, les Midnight Préfou ont choisi d’aborder à leur manière ce thème sensible et douloureux de la maladie qui touche chaque année près de 225 000 nouvelles personnes en France.


Retrouvez les Midnight Préfou :


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